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Avocate : une profession féminine, mais à domination masculine ?
Alors que la profession d’avocat a été ouverte aux femmes
il y a déjà plus de cent ans - Sophie Balachowsky-Petit devenait la première femme à prêter serment le 6 décembre
1900 - les inégalités subsistent dans notre belle profession,
malgré sa féminisation, 58 % des avocats sont des avocates. Les avocates ne représentaient
[...] 58 % des avocats
pourtant en 2018 que 36,6 % des associé.e.s. Di昀케cile, dans ces conditions, de sont des avocates,
prétendre avoir atteint l’égalité.
(elles) ne représentaient
Cette di昀昀érence genrée de la profession se manifeste
aussi horizontalement, les femmes étant majoritairement cantonnées aux secteurs du « care » juridique : elles représentaient ainsi en 2018 66,6 % des
avocat.e.s en droit de la famille, et 57,4 % en droit social. Inutile de préciser
qu’il s’agit de disciplines souvent moins rémunératrices que celles dans lesquelles leurs confrères sont majoritaires : ces derniers représentaient quant
à eux 57,9 % des avocat.e.s en droit international, et 57,4 % de celles et ceux
en droit des a昀昀aires, secteurs générant le plus de chi昀昀re d’a昀昀aires au sein
de la profession. Ainsi, les inégalités de revenus entre les avocats et avocates
persistent. Avec un risque accru pour les avocates d’être privées de revenus
tout court, les ruptures de collaboration au moment de la maternité restant
fréquentes, et ce malgré l’inscription en 2019 d’un principe de non-discrimination dans le Règlement Intérieur National (RIN) de la profession d’avocat.
pourtant en 2018 que
36,6 % des associé.e.s.
Les avocates se taisent et sont plus nombreuses
à abandonner la robe que leurs homologues masculins
À cela s’ajoutent les comportements hostiles fréquents à l’encontre des
avocates, des actes de harcèlement sexiste et sexuel, des discriminations
sexistes. Et le déferlement d’articles à ce sujet 昀氀eurissant dans la presse
depuis quelques années, l’abondance de témoignages qui envahit les médias sociaux sur des comptes tels que « Balance ton cabinet d’avocat » (Instagram) ou « Paye ta robe » (Tumblr) ne font malheureusement que conforter
les tristes statistiques de l’enquête collaborateurs du CNB de 2022. Pourtant,
le nombre d’avocats auteurs de ces comportements condamnés ne semble
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