LEXMAG Numéro 01 VF 28.03.24 PAGES HD - Flipbook - Page 67
Julie Jean-Setton
Gisèle Halimi © Julie Jean-Setton
Puis pendant mes études de
droit, c’est devenu un moyen
d’expression et même une
échappatoire. Par la suite j’ai
tenu un blog, ai chroniqué un
petit peu sur la façon dont mes
stages se passaient dans les
cabinets d’avocats. Tout cela
me permettait de mettre de la distance sur
certaines pratiques que je trouvais un peu
désuètes ou même abusives ; il faut reconnaître que les élèves avocats sont parfois
considérés comme de la chair à canon, ce que
j’ai tenté de dénoncer avec humour. Je partage
aussi mes illustrations sur mon compte
Instagram, mais malheureusement depuis
que je suis avocate à plein temps c’est devenu
beaucoup plus difficile de trouver le temps de
dessiner ! Mais je me suis installée à mon compte
depuis septembre avec notamment pour objectif
de me dégager plus de temps pour explorer et
développer cette pratique.
J’aime défendre et j’aime être la parole
de ceux qui n’arrivent pas forcément
à se défendre, le porte-voix de la partie
faible dans les rapports de force"
[LXB] T’installer en solo c’est aussi pour
reprendre ton indépendance, et notamment par rapport à la pression qu’on peut
avoir en cabinet d’avocats ?
[J.J-S] Oui c’est pour être plus indépendante, pour pouvoir prendre mes propres
décisions et ne plus subir le rythme d’un
associé. D’ailleurs je sais déjà que je ne prendrai jamais de collaborateur parce que je ne
veux surtout pas in昀氀iger mon propre stress
à quelqu’un. Les avocats ne sont pas formés
en management. C’est vraiment quelque
chose que je déplore et qui se dénonce de
plus en plus : ce manque de management
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